Création d’une unité psycho-sociale, qui se rendra dans les villages reculés des régions frontalières du Syunik et de l’Artsakh afin d’aller vers les populations les plus fragiles. Elle se composera d’un médecin psychiatre et d’un psychologue ainsi que de volontaires français. Cette unité pourra soigner et suivre les patients sur place ou les renvoyer vers l’Hôpital de Jour de Santé Arménie à Goris et vers le centre de consultation Empathia de Stepanakert, avec qui Santé Arménie collabore d’ores et déjà.

L'association Santé Arménie

Santé Arménie est une association loi de 1901 créée en réponse aux urgences provoquées par la guerre d’Artsakh. Nos actions de terrain nous ont permis d’observer le profond besoin de développement du système de santé arménien.

A l’automne 2020, la guerre de 44 jours dans le Haut-Karabagh (Artsakh) a généré un déferlement quotidien de blessés de guerre et de civils au sein des infrastructures hospitalières arméniennes, déjà exsangues du fait de l’épidémie de COVID-19. C’est dans ce cadre que s’est créée, sous l’égide du Professeur Arsène Mekinian (service de Médecine Interne de l’Hôpital Saint-Antoine, Paris), l’association Santé Arménie, rassemblant plus de 300 bénévoles dans le domaine de la santé : professeurs d’université et praticiens hospitaliers (PU-PH), médecins et paramédicaux, ainsi que les associations médicales françaises mobilisées en Arménie (ASAF, EliseCare, HayMed, Transplant to Armenia, UMAF et UMAF Rhône-Alpes).
Peu à peu, le collectif s’est structuré et a mis sur pied de nombreuses missions en Arménie en matière de polytraumas de guerre, gestion de la douleur et du stress post-traumatique, et a réhabilité des centres de rééducation. Santé Arménie fut également sollicitée dans le cadre de missions mises en œuvre par l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), de Marseille (AP-HM), les Hospices Civils de Lyon et le CHU de Lille.
L’objectif de cette association est de s’investir dans la durée, grâce à l’action des bénévoles, au soutien financier des institutionnels et aux dons des particuliers afin d’aller au-delà du support immédiat et de réformer le système de santé en Arménie en profondeur pour le moderniser et lui donner la résilience nécessaire. Un financement pérenne est indispensable pour garantir cette action sur le moyen et le long terme.

• + de 300 volontaires mobilisés en France
• 65 missions en Arménie et en Artsakh, menées par 90 professionnels de la santé français, belges et suisses
• 25 salariés en Arménie et en Artsakh (recherche, médecins généraux, psychologues et psychiatres, kinésithérapeutes, orthophonistes…)
• + de 550 heures de Réunions de Concertation Pluridisciplinaires (RCP), de cours et de coaching à distance, bénéficiant à peu près de 600 professionnels de la santé arméniens
• 550 000 € récoltés pour réaliser ses projets
• La création de services d’oncologie et d’immunologie au sein de l’hôpital Naïri (Erevan)
• La création de son Centre de Recherche Franco-Arménien (Erevan)
• La réhabilitation du plateau technique de rééducation de l’Hôpital militaire Muratsan (Erevan)
• La création d’un centre de rééducation neuro-orthopédique au sein de l’Hôpital franco-arménien de Goris
• La création d’une unité mobile de médecine générale qui consulte chaque jour gracieusement dans 9 villages isolés dans la région du Syunik
• La création d’une Académie médicale en ligne offrant des cours aux étudiants et professionnels de la santé arméniens (44 cours répartis à travers 8 spécialités médicales à ce jour)
• L’adaptation, la traduction et la publication en arménien de 5 numéros de la Revue du Praticien, accessibles gratuitement à tous les étudiants et professionnels de la santé arméniens.

Un système médical à renforcer en urgence

Le système de santé arménien est défaillant dans le soutien psycho-social de sa population, en particulier sur la gestion des psychotraumas, alors que la guerre a exacerbé les besoins en la matière. Qu’il s’agisse des jeunes soldats handicapés, mutilés ou amputés, des femmes et veuves de guerre qui ont en plus perdu leur maison ou des enfants traumatisés qui ont subi l’exil forcé ou la perte d’un père d’un frère ou d’un oncle, – il y a urgence à renforcer le système médical en la matière et leur prise en charge. C’est toute une génération et plus largement tout un peuple meurtri qu’il faut accompagner sur la voie de la réhabilitation psychologique.

En Artsakh et dans les régions frontalières – en particulier la région du Syunik se situant sur le territoire souverain en Arménie, la menace est d’autant plus vive que l’Azerbaidjian a lancé, depuis le 13 septembre 2022, des frappes de grandes envergures causant la mort de militaires et civils arméniensLa situation sanitaire est très préoccupante, la prise en charge médicale et psycho-sociale des civils – notamment des enfants – et des blessés de guerre n’est pas assurée. Les populations de la région, ainsi que celles d’Artsakh, n’ont pour beaucoup plus les moyens de se déplacer vers les grands centres ni de se soigner. Cette situation freine l’attractivité de la région pour les jeunes diplômés, et les structures médicales manquent d’équipements.

C’est dans ce contexte qu’au sein de Santé Arménie, un groupe de travail Psychotrauma réunissant 44 professionnels français dans le domaine de la psychothérapie (psychologues, psychiatres, psychanalystes) a été créé sous la houlette de 4 experts : le Dr Patrick Alecian, Mme Anahit Dasseux-Ter Mesropian, le Dr Sevan Minassian et le Dr Irène Nigolian.

Nos actions

Plusieurs actions ont déjà été mises en place :

 

  • Organisation de formations pour des missions de volontaires sur place travaillant dans le domaine de la psychiatrie et psychologie, déployés auprès des blessés de guerre dans tout le pays, en partenariat et renfort pour Première Urgence Internationale (PUI).

 

  • Prise en charge de la rémunération de 14 psychologues dans la région de Erevan, de Dilijan et de Gyumri dès octobre 2020 et durant toute l’année 2021. L’objectif était d’assurer la prise en charge psycho-traumatique des soldats, de leurs familles et plus généralement des civils d’Arménie et les réfugiés d’Artsakh.

 

  • Recrutement de 3 psychologues à mi-temps intégrés à l’équipe de l’Hôpital de Jour de Santé Arménie à Goris.
    Cet Hôpital de Jour a été créé par Santé Arménie pour complémenter l’offre médicale au sein de l’Hôpital Franco-Arménien de Goris (propriété de l’ASAF, association membre de Santé Arménie), notamment en matière de réhabilitation, soit une prise en charge médicale transversale (kinésithérapie, orthophonie, psychologie…) offerte gratuitement aux patients.

 

NOTRE STRATÉGIE DE RÉPONSE :

Création d’une unité mobile de suivi psycho-social dans la région du Syunik :
« PSYunikare » est un projet d’unité mobile visant à accessibiliser des soins psycho-sociaux dans la région du Syunik (Région Sud de l’Arménie, frontalière de l’Azerbaïdjan). Il se construit sur le modèle de 2 projets déjà réalisés :

  • Unité mobile de médecine générale :

Le projet a été lancé en 2021 à travers l’identification, le recrutement et la formation d’un médecin arménien, qui sillonne les routes autour de Goris, principale ville du Syunik, équipé d’un véhicule 4×4, d’un électrocardiographe, d’un échographe, de médicaments et d’équipements biologiques.
Ainsi, 9 villages de la région sont visités quotidiennement par l’unité mobile, qui offre gratuitement des consultations médicales aux populations locales, en lien direct avec les infirmières présentes dans les dispensaires de ces communes.

  • Unité mobile de soutien et suivi psycho-social :

Santé Arménie collabore avec le Centre Empathia, présent en Artsakh depuis 20 ans et qui a créé deux équipes mobiles de soutien psycho-social, en finançant le salaire de deux psychiatres et deux psychologues qui se rendent dans les villages frontaliers pour la prise en charge des familles touchées par les deuils et traumas suite à la guerre.
En plus 2 psychologues à temps plein travaillent sur place et dans les villages alentours.

L’ensemble de ces professionnels bénéficie du suivi régulier des médecins bénévoles de Santé Arménie à travers des séances de formation et de supervision en distanciel, hebdomadaires et bimensuelles, en individuel et en groupe, auxquels s’ajoutent des évaluations qualitatives et quantitatives trimestriels.
Des rencontres en présence ont lieu trois à quatre fois par an, en Arménie lors des missions effectuées sur place par nos experts.

En complémentarité des équipes mises en place, nous sollicitons votre soutien financier afin de créer une unité psycho-sociale, qui se rendra dans les villages reculés des région frontalières du Syunik et de l’Artsakh afin d’aller vers les populations les plus fragiles. Elle se composera d’un médecin psychiatre et d’un psychologue ainsi que de volontaires français. Cette unité pourra soigner et suivre les patients sur place ou les renvoyer vers l’Hôpital de Jour de Santé Arménie à Goris et vers le centre de consultation Empathia de Stepanakert, avec qui Santé Arménie collabore d’ores et déjà.

Notre besoin financier

  • Pour réaliser ce nouveau projet, nous avons besoin de votre soutien financier pour :

  1. Acquérir un véhicule 4×4
  2. Réaliser des opérations d’entretien du véhicule
  3. Payer pendant 1 an le salaire du médecin psychiatre et du psychologue de l’unité mobile de soutien psycho-social qui sillonnera la région du Syunik
  • Le budget global pour la mise en place de ce projet est de 19 400 euros, dont vous trouverez ci-dessous le montant pour les différents postes de dépenses :

  • 1 Véhicule 4×4 : 10 000 €
  • L’entretien du véhicule 4×4 : 1 000 €
  • Le salaire du médecin psychiatre pour un an : 5 400 €
  • Le salaire du psychologue pour un an : 3 000 €
  • Total : 19 400 €

Nous nous fixons un premier palier à hauteur de 10 000€.